Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson.

Mt 13,24-43

 

1- Dizaine
 
« Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. » 
 
Le mal est présent dans le monde, nous ne le savons que trop. Jésus en désigne ici l’auteur, à la fois ennemi de l’homme et ennemi de Dieu. Le diable agit de façon dissimulée pour essayer d’arracher la semence divine, de l’étouffer, de l’empêcher de croître. 
« Quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l'immortalité » (1Co 15,54)
Alors ce sera la douceur parfaite, la jubilation parfaite, une louange sans fin, un amour sans danger...
 
Mais, rendons grâce avec Marie et avec toute l’Église : « quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères, et devient un arbre. »
 
2 -Dizaine
 
« Veux-tu que nous allions enlever l’ivraie ? » Il répond : « Non, de peur qu’enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. » 
 
Le désir est grand de faire le tri dès maintenant entre le bien et le mal, entre les « fils du Royaume » et les « fils du Mauvais ». Nous désirons que la vérité et la justice triomphent. La réponse de Jésus peut paraître déconcertante : il faut s’accommoder de ce mélange et de cette impureté.
il faut que le blé ait beaucoup à supporter au milieu de l'ivraie. Les grains sont mêlés à la paille et le lys grandit au milieu des épines. 

Ainsi sommes-nous présents avec toi Marie à la croix de Jésus qui enlève le péché du monde.
 
3- Dizaine
 
 « De même qu’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal. »  
 
Jésus ne se contente pas de nous demander la patience ; il nous assure que la justice sera établie à la fin du monde, et que Dieu lui-même agira en juge : il fera le tri entre le bien et le mal, il enlèvera de son Royaume tous les complices du mal. « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. »  
« Comme le lys au milieu des épines, ainsi ma bien-aimée au milieu des jeunes filles » (Ct 2,2).
 « Au milieu de mes filles », est-il dit, et non parmi les étrangères. Ô Seigneur, quelles consolations donnes-tu ? Quel réconfort ? Ou plutôt quel effroi ? Tu appelles épines tes propres filles ? Épines elles sont, répond-il, par leur conduite, mais filles par mes sacrements...

Avec Marie dans la gloire de l’Assomption, prions le Père de hâter ce jour.
 
4. Mystère
 
« Toi Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance. » 
 
 Dans ce passage du livre de la Sagesse, nous lisons que Dieu, dans sa puissance illimitée, exerce une justice parfaite. Et c’est précisément cette puissance qui le porte aussi à régner avec indulgence, ménagement, douceur… Jésus a révélé la vérité de ce que l’Ancien Testament ne faisait que pressentir. « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique… pour que par lui le monde soit sauvé » (Jn 3,16-17).
 
5.Dizaine 

« L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. »
 
 Quelle est donc la prière de l’Esprit ? « L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! » (Ap 22,17). L’Esprit ne cesse d’appeler la manifestation de la Jérusalem céleste, la venue de Jésus dans la gloire. Et l’Esprit « veut ce que Dieu veut ». Joignons-nous à cette prière de l’Esprit au cœur de l’Église : Jésus, « nous attendons ta venue dans la gloire ».
« Supportez-vous les uns les autres avec amour. Ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3). N'y a-t-il rien en toi qu'un autre n'ait à supporter ?